Avant la crise sanitaire, Kyoto était le temple du tourisme de masse japonais. Elle accueillait chaque année des millions de visiteurs. La saison 2020-2021 a été assez calme, mais dès que les frontières vont rouvrir, les amoureux du pays nippon n’attendront pas bien longtemps pour sillonner ses rues bordées de machiya. Toutefois, les voyageurs non avertis font trop souvent l’erreur de suivre un programme de visite mainstream, et passent à côté des pépites d’authenticité dont regorge la « capitale des arts » japonaise.
Comment découvrir Kyoto autrement en évitant la foule ? Réponse à travers ces 5 lieux méconnus des touristes.
Murin-an : S’émerveiller sur la beauté du jardin japonais en sirotant un thé matcha
Située dans le quartier animé de Okazaki, la villa Murin-An est un trésor de quiétude. À l’origine, la résidence servait de lieu de villégiature pour son propriétaire, Yamagata Arimoto. Ce militaire, aussi homme de lettres et amoureux des arts, a fait appel au célèbre architecte de l’époque Ogawa Jihei pour bâtir sa nouvelle propriété, aux abords du temple Nanzen-ji.
La luxueuse villa, typique de la période Meiji (1868-1912), a été achevée en 1898. Son complexe de 3 000 m2 regroupe une maison de thé, une demeure japonaise traditionnelle, un bâtiment de style occidental et un jardin orienté vers les montages de Higashiyama.
La famille Yamagata a fait don de la villa de Murin-an à la ville de Kyoto en 1951, qui l’a ouverte au public. Encore tenus à l’écart de la foule touristique, les lieux respirent la quiétude. Après une promenade dans le jardin, cette maison japonaise traditionnelle est l’endroit idéal pour s’arrêter et siroter un thé matcha à l’abri des bruits de la ville, tout en appréciant la sérénité du paysage.
Jojakko-ji : Se balader sous un feuillage vert rafraîchissant à deux pas d’Arashiyama
En dehors de la saison des couleurs d’automne, le temple Jojakko-ji est parfait pour faire une pause, et s’évader un instant de la foule d’Arashiyama. Installé au pied du mont Ogura, ce temple a été fondé au XVIe siècle par un moine de l’école bouddhique zen Nichiren.
En dehors de la saison des couleurs d’automne, le temple Jojakko-ji est parfait pour faire une pause, et s’évader un instant de la foule d’Arashiyama. Installé au pied du mont Ogura, ce temple a été fondé au XVIe siècle par un moine de l’école bouddhique zen Nichiren.
La visite commence à l’entrée depuis la porte Niômon et son toit de chaume datant du XIVe siècle. Elle se poursuit à flanc de colline par des escaliers et sentiers escarpés qui mènent aux différents pavillons. Le point culminant de la promenade se trouve à la pagode Tohoto, offrant une vue dégagée sur la ville de Kyoto au loin.
Cette promenade vallonnée apporte au visiteur la quiétude et la sérénité, typique des temples kyotoites, mais sans la foule de touristes du Tenryuji voisin. Surtout connu pour son paysage d’automne aux couleurs rouges éblouissantes, le Jojakko-ji livre en été un spectacle tout aussi sublime. En effet, durant les mois chauds les Momiji (érables japonais) se parent de leur plus belle verdure rafraîchissante.
La suite de la visite se passe sur ma créative room « Le japon autrement » sur Panodyssey !