Reconstruction d’Onagawa : entre starchitecture, onsen et maguro-don

La deuxième étape de notre voyage dans les territoires en reconstruction du Tohoku nous a menés à Onagawa, petit port de pêche niché entre mer et collines. Lors du tsunami de 2011, sa situation géographique particulièrement enclavée dans le relief a bloqué la progression de la vague, favorisant la montée des eaux. Le niveau enregistré a alors atteint 20 mètres de hauteur, bien supérieur à celui relevé ailleurs. Le centre-ville a été complètement annihilé, et le pourcentage de maisons détruites a atteint un ratio de 85 % dans ce modeste village de pêcheurs autrefois réputé pour ses coquilles Saint-Jacques.

onagawa-reconstruction-SeaPalPier
Vue depuis la plate-forme d’observation de la gare © Camille Cosson

En 2012, la ville d’Onagawa a signé un partenariat avec l’“Urban Renaissance Agency” (UR). Cette agence semi-publique, qui a pour mission principale de gérer une partie du logement collectif de type ‘social’ au Japon, possède un patrimoine d’environ 750 000 appartements répartis dans l’archipel. Elle est aussi responsable de projets de développement et de rénovation urbaine, ainsi que du (re)logement des personnes sinistrées. De fait, lorsqu’un désastre comme celui de 2011 se produit, UR met en place différentes actions pour venir en aide aux victimes. La mise à disposition, gratuite pendant un certain temps, de ses appartements vacants pour les personnes dans le besoin fait par exemple partie de son prisme d’activités. Mais elle s’occupe aussi de trouver des terrains disponibles pour construire des abris temporaires,  et envoie enfin des experts pour aider à la mise en place des projets de reconstruction dans les municipalités touchées.

“The entire UR Group is engaging in urban reconstruction projects and initiatives to construct emergency public housing by making use of our experience in providing support to recovery efforts in disaster-stricken areas.”

Masahiro Nakajima, actuel président de UR

Le partenariat entre la ville et l’agence ‘Renaissance Urbaine’ a ainsi permis de profiter de l’expérience de cette dernière pour établir un plan de reconstruction solide, en suivant différentes étapes de progression en fonction des priorités prédéfinies. La première étant d’urbaniser la zone afin de modeler un endroit décent et sécurisé pour vivre ; et la seconde de relancer les activités liées à la pêche, ressource économique principale d’Onagawa avant le sinistre.

Découvrez la suite de l’article sur le site de pop-up urbain

Sur le même thème, retrouvez le billet précédent sur Ishinomaki